La presse albanaise oublient que ces footballeurs sont nés, formés et ont fait carrière grâce à la Suisse, tempère Presheva Jonë. L’agence de presse basée à Genève focalise sur la ferveur populaire «Incroyable! 100’000 Albanais cherchent un billet pour l’Euro 2016 dont 5000 en Suisse».
La presse albanaise s’intéresse, elle aussi, à ces joueurs albanais de niveau international qui ont grandi en Suisse et ont dû choisir entre leur terre d’origine et d’accueil. Elle relève, par exemple, que ces deux équipes, au vu de leurs contingents présent à l’Euro, pourraient fournir 17 joueurs au Kosovo, qui vient d’être admis par l’UEFA et la FIFA.
Ce sera la «guerre entre frères albanais»
Albanian Sport à Tirana note que «l’entraîneur serbe de la Nati compte sur six Albanais pour affronter demain contre l’Albanie à Lens». Basé à Zurich Bota Sot interviewe Migjen Basha, ancien du Lausanne-Sport: «Quand je jouais pour la Suisse, je rêvais de l’Albanie». A Tirana, les quotidiens multiplient les titres sur cette rivalité: «Albanie-Suisse, un match contre les Kosovars», «Suisse-Albanie, cela commence à chauffer», «Découverte d’un putsch de la Suisse envers l’Albanie avant l’Euro 2016», «Demain à Lens, un capitaine avec trois passeports contre la Suisse». Dans les articles, les mots forts sur ce match du 11 juin ne manquent pas: «bataille», «lutte», «guerre entre frères albanais»… Certains ont même écrit que «demain, les footballeurs albanais passeront le test du patriotisme», les joueurs ayant choisi la Suisse sont même traités de «traîtres».
Ces médias oublient que ces footballeurs sont nés, formés et ont fait carrière grâce à la Suisse, tempère Presheva Jonë. L’agence de presse basée à Genève focalise sur la ferveur populaire «Incroyable! 100’000 Albanais cherchent un billet pour l’Euro 2016 dont 5000 en Suisse». Et rappelle aussi la mise en garde de l’UEFA pour les supporters, après les débordements qui avaient eu lieu à Belgrade l’an dernier, lorsque les rouges et noirs affrontaient leurs rivaux serbes.
